Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chronique d'un vélivoliste

Mon premier vol

22 Août 2013

Mon premier vol

J'ai fait mon premier vol, ...que dire, ...exceptionnel

Arrivé à l'aéroclub hier vers 16h00, un ciel magnifiquement bleu, peu de vent et un stress qui ne fait qu'augmenter.

Je rencontre André Serwier, il sera mon pilote du jour. Nous discutons un peu et là tous va très vite. On sort la bête du hangar, un Grob G 103 Twin Astir (OO-CHM - envergure: 17.5 m - finesse: 37 - VNE: 250 km/h) , on le pousse en début de piste, on va chercher les parachutes, il m'installe en place arrière, me donne les consignes de sécurité, la pression monte. Sur la droite je vois le Piper Club qui va nous remorquer jusqu'à une altitude de 500m, se mettre en marche et venir se placer devant.

La corde est accrochée, les verrières fermées, je vois le Piper démarrer et la corde se tendre, la pression monte encore. Il est trop tard pour changer d'avis mais j'ai tant attendu ce moment. En fait je ne sais absolument pas ce qui m'attends. Début du roulage, on prend très vite de la vitesse et André me dit "ce n'est pas fait pour rouler au sol". Je confirme, ça secoue ferme, et plus on accélère et plus ça secoue. Je me souviens m'être dit : "on se rapproche très vite des arbres en fin de piste et on a toujours pas décollé. P... ça va être juste". Deux secondes plus tard, "waouh", on quitte le sol, je vole!

Nous voilà parti pour un gain d'altitude de 500 m toujours accroché derrière ce petit avion jaune. On est encore pas mal secoué mais André me dit que cela ira mieux dès que le remorqueur nous aura lâché. En fait pendant tout le vol, André s'est inquiété de mon état et a pris le temps de m'expliquer beaucoup de choses. C'est très rassurant. Qu'il en soit remercié.

L'alti indique 500m et André largue le cable, nous volons seuls, le silence s'installe et le vol est bien plus stable. J'en prends plein les yeux.

Il retrouve rapidement un thermique que nous avions traversé pendant le remorquage et nous voilà parti dans une spirale droite vers une altitude de 1000m avec un vario indiquant +- 2m/s.

Plus on monte et plus c'est beau. Aucun nuages, un ciel bleu, une très bonne visibilité et en-dessous une très belle région. Quelques autres planeurs volent près de nous et il faut vraiment regarder partout autour de soi. Le vol à vue prend pour moi toute sa signification. Voir et éviter!

Ce moment, je ne suis pas prêt de l'oublier. J'entends André me dire "maintenant tu vas poser ta caméra". C'est à mon tour. André m'explique à nouveau ce que je dois faire. Je pose mes pieds sur les palonniers et je prends le manche en main. Le but étant de voler plus ou moins droit et de maintenir une vitesse constante. Je me suis réellement rendu compte que je pilotais (enfin piloter est un grand mot) lorsque j'ai vu André mettre ses mains au dessus de sa tête en me disant "tu vois c'est toi". Vous savez, un peu comme quand on est en vélo, qu'on lève les bras et qu'on dit "sans les mains".

Le temps passe très vite en l'air. Je dirais même que j'ai perdu la notion de temps. Mais voilà, il est temps de redescendre. On entame la descente. Sortie des aérofreins. Quelques spirales pour se retrouver à la bonne altitude pour entamer le circuit d'atterrissage. Vent arrière parallèlement à la piste et un dernier virage pour se retrouver en finale piste 24. Atterrissage en douceur et retour sur le plancher des vaches.

Voilà, 45 min d'intense bonheur.

Pour finir, je citerai Léonard de Vinci

"Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés, et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner."

Et conclurai que pour moi cela sera le plus vite possible

Jean-Philippe

Mon premier vol
Mon premier vol
Mon premier vol
Mon premier vol
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article